Une intelligence artificielle capable de prédire quand un crime va se produire. Cela ne relève plus de la science-fiction désormais. La police britannique est en train de mettre au point une forme d’intelligence artificielle qui contribuera à lutter plus efficacement contre le crime. Baptisée NDAS ou National Data Analytics Solution, cette IA exploite une combinaison de technologies pour évaluer les risques qu’une personne commette ou subisse un crime.
Une intelligence artificielle basée sur le Machine Learning en tant qu’outil d’aide à l’enquête
L’intelligence artificielle NDAS exploite différentes données récoltées auprès des services de la police pour détecter d’éventuels crimes susceptibles de se produire. Pour cela, elle s’appuie sur l’intelligence artificielle et le Machine Learning. La machine se base alors sur des milliers d’indicateurs pour déterminer si une personne représente un danger potentiel ou pas.
Cela tient compte des fréquentations sociales et des antécédents judiciaires de la personne suspecte. Il en est de même concernant le nombre de délits et de crimes antérieurement commis. L’IA elle-même exploite une combinaison d’algorithmes complexes pour évaluer le pourcentage de risques qu’un crime soit commis ou fasse l’objet d’une récidive.
National Data Analytics Solution : un projet destiné plus à protéger qu’à réprimer
Bien entendu, un tel projet suscite l’inquiétude auprès de la population et soulève de nombreux débats. Pourquoi confierait-on à une machine une mission qui doit être assurée et menée normalement par un agent de police ? De nombreuses personnes doutent aussi de la fiabilité d’un tel système et craignent surtout le risque que cette machine commette une erreur de jugement. Pour y répondre, le chef de la police à la tête du projet affirme que l’objectif est de protéger les personnes identifiées et non pas de les réprimer.
En cas d’identification d’un individu suspect, la police fera intervenir les agents des services sociaux pour empêcher ce dernier de passer à l’acte. Une aide médicale sera par exemple octroyée aux personnes ayant des antécédents psychiatriques. De même, les potentielles victimes d’un futur crime bénéficieront d’un service de conseil, d’aide et d’accompagnement. Avec ce projet, la police britannique espère prévenir les crimes en intervenant en priorité sur les personnes à risques. Si tout se déroule comme prévu, ce système d’intelligence artificielle devrait être opérationnel d’ici mars 2019.