Le voyage spatial est un projet ambitieux qui tend à occuper d’envergure. Pour voir ce souhait se réaliser dans l’intervalle des délais qu’elle s’est fixés, la Nasa doit collaborer avec les stations spatiales du monde entier. Le projet international en cours consiste à concevoir et à placer un avant-poste lunaire près de ce satellite naturel.
Jusqu’alors, seules les agences spatiales du Canada et de l’Europe ont rejoint les États-Unis pour mettre ce programme en œuvre. Bien que sollicitée par les USA, la Russie ne s’est pas encore décidée. En réalité, elle ne souhaite pas que la Nasa assure seule la supervision du programme.
Une coopération américano-russe officiellement réduite au strict minimum
À l’occasion du 20ème anniversaire du lancement du premier module de station spatiale internationale, le président de Roscosmos affirmait son intérêt pour ce nouveau projet.
Lors d’une conférence, Dmitri Rogozin déclare ainsi être intéressé par le programme américain de création d’une plateforme orbitale lunaire. Baptisé LOP-G (Lunar Orbital Platform-Gateway) l’avant-poste se placera sur l’orbite NRHO (Near Rectilinear Halo Orbit) près de la lune, d’ici 2026.
Jusqu’à aujourd’hui, seules les agences spatiales canadiennes et européennes font officiellement partie du programme. La contribution russe est grandement sollicitée des États-Unis dans ce projet quoique le pays peine à l’admettre. D’ailleurs, cette volonté de collaboration s’est traduite par la signature d’une coopération américano-russe lors d’un congrès qui s’est tenu en Australie en 2017.
Cette déclaration commune traduit l’intention de la Nasa et de Roscosmos à collaborer dans ce projet de voyage spatial d’envergure internationale. Étant restée trop longtemps glaciale, la coopération spatiale américano-russe n’est pas l’une des meilleures. Dans l’intérêt de ce projet pourtant, ces deux pays doivent œuvrer collégialement et laisser de côté leurs querelles.
Voyage spatial international : une aubaine pour les astronautes russes de parcourir la lune
La Russie, tout comme les États-Unis, est consciente de l’enjeu que renferme ce projet international de mise en place d’avant-poste lunaire. La Russie pourra mettre en œuvre son programme d’exploration robotique et humain de la lune, avec comme point d’orgue l’atterrissage d’une mission habitée d’ici 2030. Ce qui risque de faire obstacle au partenariat américano-russe concerne seulement la décision de la Nasa d’imposer ses normes dans la conception de ce futur avant-poste.